Découvrir un village audois
Une histoire, une commune, un passé.
Village niché dans les Corbières
Au travers d’une route campagnarde, longeant Fontiès-d’Aude, vous remarquerez une route secondaire, au pied du Mont Alaric.
Montirat vous attend quelques mètres après. Petit village aux abords rustiques, tapi dans une des dernières langues des Corbières.
La vigne, omniprésente sur ce village, permet aujourd’hui au terroir montiranais d’appartenir à l’AOP Corbières, l’un des plus important et réputé du Languedoc.
Le Mont irrité, proche du temps médiéval, aurait donné le nom à ce village. Les premières mentions du château ou de la terre seigneuriale dateraient de 1124.
Considéré comme une place forte et un verrou central dans la stratégie de domination d’une armée, durant les guerres de Religion, Montirat fût pris, et repris, entre partisans de la Ligue, protestants et partisans du Roi.
C’est d’ailleurs à cette époque que le château fût démantelé pour ne plus servir de refuge aux bandes armées sévissant dans la région.
Grâce à une flore et une faune sauvage de grande qualité, Montirat fait partie du réseau Natura 2000, réseau européen qui a pour but d’assurer la conservation et la valorisation des sites naturels d’importance communautaire.
Si vous êtes friand de découvertes, n’hésitez pas à passer un moment au Lac de la Cavayère ou découvrez le Parc Naturel Régional des Corbières.
Des vestiges d’un passé médiéval
Il resterait des voies romaines allant vers la Vène.
Le château seigneurial est cité pour les archives les plus anciennes, en 1124. Le premier propriétaire du château s’appelait Pierre de Montirat, suivi par son frère Guiraud.
Le château est une place forte bâtie en moellons de pierre locale dite de Carcassonne, sur le roc, avant-poste de la cité de Carcassonne.
Elle est prise par les Huguenots en 1575, qui ajoutent des ouvrages au fort. Puis, elle est assiégée et est reprise en 1589, pendant les guerres de religion, par l’armée du roi qui la détruit.
Il reste aujourd’hui des vestiges du 15° siècle (mur d’enceinte).
Un ancien portail cintré du 14 ° siècle, qui appartenait au donjon du château, a malheureusement été détruit en 1932, car la construction était très abîmée.
L’ancienne église romane de Montirat était dédiée à St-Julien (ou San Joulia, martyre espagnol) et Ste Basilisse ou Ste Basilice. Elle était entourée par un cimetière.
L’église gothique actuelle a été érigée en face du donjon au 14° siècle pour sa partie la plus ancienne (abside), pour remplacer l’ancienne église. La nef a été refaite en 1859. La hauteur de la voûte est de 8m.
Un passé méconnu
L’absence de grosses archives ne nous permet pas de connaître le passé exact de Montirat.
Certaines informations, trouvées dans la revue archéologique de la France méridionale datée de 1898, précisent qu’une requête faite auprès du roi Philippe Le Bel par le comte de Foix le 13 mars 1301.
Cette requête portait sur la restitution du château de Montirat et des autres biens de Guillaume Garric de Carcassonne (1285-1329), professeur de droit, qu’il l’occupait, au nom du Comte, avant sa condamnation et excommunication pour hérésie.
Il a été condamné le 28 juin 1296 par l’inquisiteur Nicolas d’Abbeville à la “prison perpétuelle”, et dû fuir.
Dans les archives départementales, il est aussi fait allusion à Guillaume Granier Faure, “brigand, capitaine, maquignon et co-seigneur de Montirat” vers 1550.
Informations générales
Montirat est situé à 10km de Carcassonne. La population y est stable depuis 2017, à savoir 74 habitants.
Des archives parlent de la présence de “8 feux” sur la commune de Montirat en juillet de l’an 1377. Les épidémies de peste auraient décimé la population en 1370 et 1374.
L’évolution du nombre d’habitants est connue ensuite à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.